Lise Lebleux

Basées sur des quêtes sonores d’identités territoriales, mes compositions se construisent non comme une reproduction fidèle des lieux d'enregistrement, mais comme le résultat d’un processus de transformation et de manipulation. Je conçois des situations d’écoute où les sons sont en déclin, des espaces étranges soulevant un climat en péril. Les sons issus du réel permettent de placer les auditeur·rices dans des acoustiques familières qui basculent dans des paysages déconstruits où les repères s’effacent. Ces espaces, ancrés dans la réalité mais ponctués de passages musicaux et fictionnels, engendrent des lieux hybrides en évolution. Je perçois une installation sonore comme un geste d’ajout d’une nouvelle membrane sonore connectant par le son : le corps et l'espace. Je désire penser la forme sculpturale et la spatialisation de l’installation sonore de façon indissociable. Le travail de spatialisation du son se compose à partir de notre perception des espaces, des sensations, de notre intériorité tout en s’appuyant sur les architectures dans lesquelles le son va se propager. Cette propagation vient s’immiscer et se répercuter sur toutes les surfaces environnantes ainsi que contre et dans notre propre corps. À l’écoute des sons, notre corps absorbe le son, résonnant ainsi sous notre chair et dans nos os.

Contact: lebleuxlise@gmail.com.

Portfolio disponible ici en pdf.

Design, programming: Marianne Plano. Font: Leif Book, Store Norske Skriftkompani.

Sounds of the valley - Klänge des Tals Bad Ischl, Austria 2024
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Dans la cage d’escalier de ce bâtiment autrichien, la diffusion habite l’ensemble du lieu et implique physiquement les auditrices et auditeurs. Notre entrée dans le bâtiment est accompagnée par le son diffusé en hauteur évoque une invitation à monter les escaliers et à s’immiscer dans la suite de l’exposition. Au fur et à mesure de notre ascension, la perception du son gagne en précision et en puissance, tandis que le nuage sonore prend forme...

Dans la cage d’escalier de ce bâtiment autrichien, la diffusion habite l’ensemble du lieu et implique physiquement les auditrices et auditeurs. Notre entrée dans le bâtiment est accompagnée par le son diffusé en hauteur évoque une invitation à monter les escaliers et à s’immiscer dans la suite de l’exposition. Au fur et à mesure de notre ascension, la perception du son gagne en précision et en puissance, tandis que le nuage sonore prend forme.

L’installation crée une surimpression sonore des bruits émanant de la verrière au plafond. Ces sons nous guident vers le ciel, évoquant le caractère céleste et divin du paysage montagneux présents dans la région et dans les enregistrements sonores. La montagne, lieu intermédiaire entre le ciel et la terre, reflète cette connexion, tout comme la diffusion sonore, qui navigue entre l’intérieur et l’extérieur de l’espace.

Le philosophe et architecte Richard Scoffier explique que « Les escaliers ne servent pas seulement à desservir les étages, ils nous permettent de nous élever et de voir les choses d’une certaine distance.». L’escalier est un élément architectural qui nous permet d’atteindre des espaces plus élevés où nous pouvons nous élever pour voir et être vus. Il représente également un chemin vers le ciel, un accès direct vers les dieux.

Installation sonore in situ
Exposition collective, invitée par l'artiste autrichien Nick Oberthaler
Capitale européenne de la culture 2024 à Bad Ischl, Autriche
https://www.salzkammergut-2024.at/en/projekte/430320376/

Traunsee, Gmunden, Autriche.
Katrinkreuz, Bad Ischl, Autriche.