Lise Lebleux

Lise Lebleux, née en 1998 à Vesoul en Haute-Saône, est diplômée de École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) de Lyon, son activité professionnelle s’exerce dans plusieurs pays européens, principalement en Allemagne, en Autriche et en France. Sa pratique artistique consiste en la création de compositions sonores élaborées à partir de ses propres enregistrements de terrain. Elle est notamment centrée sur les liens qui existent entre les individus et leurs milieux acoustiques. L’objectif est de suivre ces personnes qui lui font écouter leur milieu d’activité et de croiser ces moments sonores avec les acoustiques plus vastes du territoire. Ainsi, chaque pièce sonore élaborée résulte des enregistrements d'un espace spécifique et unique, avec ses conditions intrinsèques.

Exposition collective en cours jusqu'à fin septembre à Bad Ischl en Autriche, dans la cadre des Capitales européennes de la culture 2024 :
https://www.salzkammergut-2024.at/en/projekte/430320376/

Contact: lebleuxlise@gmail.com.

Design, programming: Marianne Plano. Font: Leif Book, Store Norske Skriftkompani.

The Solitude of the Sound Recordist New‑York, États‑Unis 2021
00:0000:00

The Solitude of the Sound Recordist est une composition sonore sur la relation entre la preneuse de son et son environnement sonore. Prendre du son est un acte fort qui consiste à façonner avec ce que le monde a à dire, composer avec l’état dans lequel il se trouve...

The Solitude of the Sound Recordist est une composition sonore sur la relation entre la preneuse de son et son environnement sonore. Prendre du son est un acte fort qui consiste à façonner avec ce que le monde a à dire, composer avec l’état dans lequel il se trouve, faire avec le réel. Lorsque l’on enregistre du son, la matière sonore subit une transformation, aboutissant à une déformation du son d’origine. La prise de son résulte ainsi d’une succession de choix comme le type de micro, le lieu, notre positionnement face à la source sonore. Dans ce moment intime avec le son, on doit faire confiance à son point de vue qui définira la matière sonore enregistrée. Cette intimité peut être comparable à un sentiment de solitude car en s’équipant d’un casque qui focalise l’écoute sur ce que les micros captent, le preneur de son s’isole du monde réel. Il s’agit d’un moment qu’il ne peut partager qu’avec lui-même prêt à figer les sonorités.

Dans cet instant d’écoute active, nos oreilles sont en alerte, à l’affût de chaque son qu’elles peuvent percevoir. Notre corps s’oriente alors en fonction des sons qui surgissent autour de lui, il est capable de rester statique face à une source sonore, oubliant même parfois sa propre existence. Lorsque l’on enregistre un paysage, les sons sont condensés en une seule matière sonore mais à l’écoute, ils sont perpétuellement en mouvement, presque insaisissables. Prendre du son crée un lien privilégié avec l’espace sonore.

Avec la collaboration de la muscienne et philosophe Agnès Gayraud.

La composition sonore a été diffusée sur la radio Montez Press Radio à New-York en 2021.